Paul Gérin-Lajoie devient président honoraire du GERIQ

Publié le 7 décembre 2015

Le Groupe d’études et de recherche sur l’international et le Québec (GERIQ) est fier d’annoncer que M. Paul Gérin-Lajoie a accepté d’être son président honoraire.

« L’arrivée de ce bâtisseur du Québec moderne représente un atout considérable et contribue à réaffirmer le rôle du GERIQ comme organisation prenant part à l’avancement de la recherche, à la démocratisation du savoir et au débat public concernant les enjeux touchant l’international et le Québec », a déclaré Raymond Saint-Pierre, président du GERIQ.

Il y a cinquante ans, M. Gérin-Lajoie, alors vice-président du Conseil exécutif du gouvernement du Québec et ministre de l’Éducation, exprimait devant le corps consulaire de Montréal sa vision d’un Québec dynamique sur le plan international. Ce moment historique a pavé la voie au développement de la place du Québec sur la scène internationale, forgeant ce que nous connaissons aujourd’hui comme la doctrine Gérin-Lajoie.

« Peu de gens réalisent à quel point il a marqué notre histoire et combien on lui doit », a souligné M. Saint-Pierre.

Lettre d’acceptation du titre de président honoraire du GERIQ

Chères amies,
Chers amis,

Je suis très touché que l’équipe de jeunes chercheurs du Groupe d’études et de recherche sur l’international et le Québec (GERIQ) m’ait demandé de devenir leur président honoraire. Le GERIQ s’est donnée pour mission de contribuer à l’avancement de la recherche, à la démocratisation du savoir et au débat public concernant les enjeux touchant l’international et le Québec. Il s’agit d’un mandat ambitieux, mais crucial pour voir naître des idées nouvelles et faire progresser notre société en pleine évolution.

Bien qu’il y ait quelques mois je fêtais mes 95 ans, ma passion pour assurer à tous le droit d’apprendre ne s’essouffle pas et mon envie de voir le Québec conserver sa place à l’international ne prend pas une ride.

Il y a cinquante ans, en 1965, j’exprimais un rêve devant le corps consulaire de Montréal à titre de vice-président du Conseil exécutif du gouvernement du Québec et ministre de l’Éducation. Dans ce rêve que vous connaissez aujourd’hui en tant que la doctrine Gérin-Lajoie, je signifiais mon envie de voir le Québec prendre la place qui lui revenait sur la scène internationale.

Depuis, le contexte global a bien évolué. Les nouvelles technologies, la modernisation et la mondialisation ont eu un impact significatif sur les États, les gouvernements et les sociétés. En cinquante ans, le rapport du Québec avec le monde s’est transformé, de nouvelles priorités planétaires se sont cristallisées et la conduite de la diplomatie n’a cessé de se renouveler. Malgré tout, tous les gouvernements québécois qui se sont succédé ont su approfondir cette dimension internationale et ils ont su saisir l’occasion qui s’offrait à eux pour faire rayonner le Québec à l’étranger.

Le GERIQ m’a paru comme un groupe de recherche sérieux, créatif et tourné vers le numérique capable de contribuer au dialogue gouvernement-société civile que demande notre environnement en constante mutation.

C’est pour cette raison que j’ai accepté cet honneur en guise de mon soutien à une réflexion internationaliste servant à provoquer les idées nouvelles qui feront avancer notre Québec.

Paul Gérin-Lajoie

Paul Gérin-Lajoie, D.Phil (Oxon), C.C., G.O.Q, c.r.

Biographie

Au cours des années 1960-1966, lors de ses mandats comme premier titulaire du ministère de l’Éducation du Québec comme vice-premier ministre et comme ministre de la Jeunesse, Paul Gérin-Lajoie a été le maître d’oeuvre des profondes mutations apportées au système d’éducation du Québec pendant les années de la Révolution tranquille. De plus, cet homme fort du gouvernement de Jean Lesage a été à l’initiative des premiers projets internationaux du Québec.

Président de l’Agence canadienne de développement international (ACDI) de 1970 à 1977, Paul Gérin-Lajoie a siégé au Conseil des gouverneurs de la Banque mondiale (BM) et des quatre grandes banques régionales de développement pour l’Afrique (BAD), pour l’Amérique latine (BID), pour les Caraïbes (BDC) et pour l’Asie (BAsD). Paul Gérin-Lajoie a également été viceprésident du Conseil des gouverneurs du Fonds africain de développement (FAD). Il a été membre du Conseil des gouverneurs du Centre de recherches pour le développement international (CRDI-Canada) et membre du conseil d’administration de la Société pour l’expansion des exportations (SEE).

À la suite de son mandat à la direction de l’ACDI, en 1977, ses plus proches collaborateurs ont créé la Fondation Paul Gérin-Lajoie, dont il devint le président-directeur général et dont la mission lui tient toujours à cœur. Il en est aujourd’hui le président-fondateur et le président du Conseil d’administration.

Boursier Rhodes, licencié en droit de l’Université de Montréal, membre des barreaux de Montréal et du Québec, il est également docteur en droit constitutionnel de l’Université d’Oxford en Angleterre. Paul Gérin-Lajoie s’est vu décerné treize doctorats honoris causa par des universités, au Canada et à l’étranger, ainsi que le prix David en sciences morales et politiques du gouvernement du Québec et le prix de la Paix attribué par le Mouvement canadien pour une fédération mondiale.

Compagnon de l’Ordre du Canada, Grand officier de l’Ordre national du Québec, Chevalier de l’Ordre National de la Légion d’Honneur (France), Officier de l’Ordre de la Pléiade, (Francophonie), Grand officier de l’Ordre national du Lion (au Sénégal et au Mali), Médaillé du jubilé de la reine Élizabeth II (50 ans de règne), Commandeur « Pro Merito Melitensi » de l’Ordre Souverain Militaire et Hospitalier de Saint-Jean de Jérusalem de Rhodes et de Malte, Paul Gérin-Lajoie est l’auteur de nombreuses publications.

Lauréat du Prix d’alphabétisation Roi Sejong décerné par l’UNESCO (2001), Paul Gérin-Lajoie a aussi été honoré par le gouvernement haïtien, à titre de personnalité étrangère ayant contribué de manière exceptionnelle au développement d’Haïti dans le secteur de l’éducation (2005). Récipiendaire de la Médaille d’Or Albert Einstein décernée par l’UNESCO (2008) pour sa contribution hors du commun à l’éducation de base dans les pays en développement.

Pour honorer et marquer sa contribution exceptionnelle dans l’histoire du Québec, l’Université du Québec à Montréal a désigné son Pavillon des Sciences de l’Éducation, Pavillon Paul Gérin-Lajoie. Le Prix de la Fondation de la Tolérance, décerné annuellement à une personnalité pour honorer son action en regard de la mission de cette organisation est dénommé Prix Paul Gérin-Lajoie.