La mondialisation n’est (toujours) pas coupable

Stéphane Paquin, Presses de l'Université du Québec.

Publié le 21 août 2019

Dans la production scientifique, mais également dans les débats publics, deux thèses s’opposent sur les effets de la mondialisation sur l’État-providence et sur la social-démocratie : celle des déclinistes et celle des transformationnistes. La thèse la plus populaire, celle des déclinistes, veut que la mondialisation de l’économie, de la finance et les processus d’intégration régionaux comme l’ALENA et l’Union européenne exercent de très fortes pressions sur l’État-providence et la social-démocratie. On soutient généralement que l’économie mondialisée est de plus en plus concurrentielle, que l’ère glorieuse de l’État-providence est terminée et que le projet social-démocrate tire à sa fin, puisque les États ne seraient plus capables d’assurer une forte croissance économique ou même d’intervenir efficacement pour favoriser la création de la richesse et la redistribuer. Comme le disait Margaret Thatcher : « There is no alternative ! »

Presses de l’Université du Québec

Stéphane Paquin

Professeur, École nationale d'administration publique
Directeur exécutif du GÉRIQ