La levée des brevets à l’OMC : du combat de Mandela contre le VIH/sida à celui contre la COVID-19

Publié le 1 février 2021

En octobre 2020, l’Inde et l’Afrique du Sud ont proposé une levée temporaire des brevets à l’Organisation mondiale du commerce (OMC) pour permettre à tous les pays qui en ont la capacité de produire des vaccins. À la fin des années 1990, lorsque plusieurs pays d’Afrique étaient frappés par l’épidémie de VIH/sida, l’Afrique du Sud avait également milité pour un accès à des médicaments à faible coût. Comme à l’époque, le contexte actuel oppose des intérêts puissants, que ce soient de grandes multinationales du secteur pharmaceutique et plusieurs pays, à des regroupements de pays, d’organisations non gouvernementales et d’experts. L’objectif du présent article est d’analyser la négociation à l’OMC à partir de la méthode du néo-institutionnalisme historique axée sur les intérêts des acteurs puissants. Cette perspective s’intéresse aux séquences historiques qui transforment le répertoire d’actions, à la dépendance aux choix du passé, et aux effets des institutions sur le comportement des acteurs face au changement. Les deux cas à l’étude sont le VIH/sida et les vaccins contre la COVID-19.

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Stéphane Paquin

Professeur, École nationale d'administration publique
Co-directeur exécutif du GÉRIQ