Favoriser les relocalisations industrielles au Québec par le biais des politiques publiques II Le Québec est-il mûr pour une réindustrialisation d’ampleur? Un aperçu de l’état du secteur manufacturier québécois

Publié le 15 décembre 2021

La réindustrialisation, notamment par l’entremise des relocalisations et dont la substitution
des importations est l’un des effets directs, représente une tendance lourde des stratégies
économiques occidentales depuis la crise financière de 2008, qui a mis en évidence les dangers
de la financiarisation, de la stagnation des investissements productifs, des délocalisations
industrielles et de la déconnexion entre les politiques publiques et l’économie « réelle ».
Le Québec ne fait pas exception à cette règle, bien que la croissance annuelle moyenne
de son PIB manufacturier depuis cette crise (environ 1,4%) ait été assez substantiellement
inférieure à celle des principales puissances industrielles occidentales. Cette croissance du
secteur manufacturier depuis 2009 n’a pu que ralentir son déclin relatif en proportion du
PIB québécois, son poids stagnant autour des 14% depuis une dizaine d’années alors qu’il
atteignait encore les 20% au tournant des années 2000.

Stéphane Paquin

Professeur, École nationale d'administration publique
Co-directeur exécutif du GÉRIQ

Hubert Rioux

Chercheur postdoctoral Banting Fellow, École nationale d’administration publique