Paradiplomatie québécoise dans le domaine environnemental : analyse comparée de la mise en œuvre des engagements internationaux du Québec

Annie Chaloux, Revue de droit du développement durable de l’Université McGill.

Publié le 31 décembre 2016

Les trente dernières années ont montré une intensification de l’action internationale du Québec dans le domaine de l’environnement. Celui-ci a cherché à montrer l’importance et la pertinence des États fédérés dans la gouvernance environnementale internationale et à légitimer le rôle de ces acteurs dans la régulation de ces problématiques d’action collective à l’échelle internationale. Si l’on assiste à un foisonnement de l’activité internationale du Québec, peut-on en dire automatiquement que celui-ci a mis en œuvre et respecté ses engagements internationaux contractés avec ses partenaires nord-américains? Cette question, pourtant cruciale tant sur les plans pratique et théorique, ne génère, pour l’heure, qu’une littérature parcellaire et incomplète, alors que le Québec a développé, au cours des années, un discours fort important sur cette diplomatie verte québécoise. Cet article propose d’approfondir cette question et d’analyser en profondeur dans quelle mesure le Québec met en œuvre et respecte ses engagements internationaux dans le domaine de l’environnement grâce à l’étude détaillée de trois études de cas spécifiques dans l’espace nord-américain, soit le Plan d’action de lutte contre les changements climatiques de la Conférence des gouverneurs de la Nouvelle-Angleterre et des premiers ministres de l’Est du Canada, le système de plafonnement et d’échange d’émissions de gaz à effet de serre de la Western Climate Initiative et l’Entente sur les ressources en eaux durables du bassin des Grands Lacs et du fleuve Saint-Laurent du Conseil des gouverneurs des Grands Lacs. Les résultats de cette recherche démontrent que pour les trois études de cas analysées, le Québec tend à mettre en œuvre et à respecter ses engagements internationaux avec ses différents partenaires nord-américains, constituant ainsi un acteur international de confiance à l’égard de ses engagements internationaux.

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Annie Chaloux

Professeure agrégée, École de politique appliquée, Université de Sherbrooke
Co-directrice exécutive du GÉRIQ