Fédéralisme américain et environnement : le rôle des États fédérés dans le développement

Publié le 1 avril 2008

Les enjeux environnementaux, et plus particulièrement le phénomène des changements climatiques constituent un élément significatif dans la redéfinition des relations internationales contemporaine. L’État central, bien qu’il reste un acteur majeur sur la scène internationale, n’est plus considéré comme l’unique représentant des intérêts nationaux. Sur le plan environnemental, les collectivités locales et régionales acquièrent une légitimité leur  permettant de définir leurs propres intérêts sur la scène internationale, en dépit des positions de l’acteur central, appelé phénomène paradiplomatique. Aux États-Unis, ce phénomène est de plus en plus important dans le secteur environnemental, notamment depuis le rejet de Washington du protocole de Kyoto en 2001. Certains États ont dénoncé la position de Washington et ont développé une diplomatie parallèle avec d’autres États fédérés dans le monde afin de dénoncer la position du gouvernement central sur la question des changements climatiques. Cet article traitera donc du développement du phénomène paradiplomatique aux États-Unis, dans le secteur environnemental. Particulièrement, il se concentrera sur l’évolution de la politique environnementale américaine concernant le réchauffement climatique, l’intensification de la paradiplomatie des États fédérés, ainsi que du rôle de ces entités subétatiques suite au rejet de Washington du protocole de Kyoto en 2001.