Adoption d’un nouveau cadre mondial pour la biodiversité : bilan critique de la COP 15
Simon Beaudoin & Annie Chaloux, Écoscience
La préparation d’un nouveau cadre mondial pour l’après 2020 a occupé une place centrale dans les négociations intergouvernementales sur la biodiversité de 2018 à 2022. Le cadre se devait d’être adopté lors de la quinzième Conférence des Parties (COP 15) à la Convention sur la diversité biologique. Cet article présente une analyse critique de la COP 15 à partir d’un retour sur le passé de la gouvernance mondiale de la biodiversité, d’une revue des négociations qui ont eu lieu de 2018 à 2022, et d’une comparaison entre les attentes et les résultats de la conférence. Il a pour objectif principal d’offrir un bilan critique de la COP 15 à partir d’entretiens effectués sur place et après la conférence auprès d’experts et de praticiens du domaine ainsi que de la littérature scientifique et de la documentation officielle. Le bilan soulève quatre critiques principales mettant en lumière les limites relatives aux cibles, aux outils de gouvernance, à la clarté du texte et à l’approche du nouveau cadre mondial. Les résultats contribuent à la réflexion sur la gouvernance de la biodiversité, à l’évaluation des négociations internationales et aux discussions visant l’opérationnalisation et la mise en œuvre du nouveau cadre mondial pour la biodiversité.
Simon Beaudoin
Professionnel de recherche et chargé de cours pour l’École de politique appliquée
Annie Chaloux
Professeure agrégée, École de politique appliquée, Université de Sherbrooke
Co-directrice exécutive du GÉRIQ