23e Congrès mondial de science politique de l’AISP
Le thème du congrès de Montréal 2014: Les défis de la gouvernance contemporaine
Les politologues sont souvent considérés non seulement comme des analystes du politique, mais sont également assimilés à de véritables ingénieurs en organisation du pouvoir.
La mondialisation réactive leur rôle en entraînant une intensification de la communication et des échanges sur à les questions portant sur la façon dont on peut gouverner les communautés, les sociétés, les nations et le monde.
L’ambition de ce congrès mondial de science politique organisé à Montréal, consiste à interroger les évolutions contemporaines de la gouvernance confrontée aux principaux défis suivants:
- Les systèmes politiques, économiques et sociaux sont soumis à un processus accéléré de fragmentation, rendant de plus en plus délicates les actions de pilotage global
- La différenciation des valeurs, attitudes et comportements des acteurs individuels et collectifs entraîne une demande renforcée et diversifiée d’inclusion et de participation
- Au fur et à mesure que la structure de représentation des intérêts s’élargit, le système de gouvernance se complexifie et devient moins lisible, déchiffrable et responsive aux non-initiés
- Le risque s’accroît d’une détérioration de la qualité démocratique de systèmes politiques confrontés à une montée en influence et en capacité décisionnelle de l’expertise technico-administrative et de la technocratie
- Pour un secteur ou un type d’organisation donné, l’analyse comparative et la démarche méthodologique d’expérimentation sont censées favoriser une meilleure connaissance de la performance des différentes formes de gouvernance
- Il est d’autant plus pertinent de se pencher sur les usages et stratégies concurrentielles de valorisation, voire d’imposition de modèles de gouvernance (au nom par exemple d’une « bonne gouvernance » revendiquée par des institutions internationales)
Face à ces principaux défis, le phénomène à multi-facettes de la gouvernance suppose une approche globale, compréhensive et multi-niveaux : de l’association ou du parti local à la communauté internationale, en passant par l’intégration régionale ou la régulation d’un secteur économique national. Dans une perspective de science politique résolument ouverte à l’interdisciplinarité, il doit également permettre de faire circuler les cadres théoriques et les approches empiriques applicables tant au Nord qu’au Sud, aux sociétés économiquement développées qu’aux pays émergents. L’objectif principal de ce congrès sera de générer le plus grand nombre possible de réponses concrètes et innovantes aux questions des citoyens et de leurs représentants politiques, associatifs et socio-économiques, ainsi que des décideurs politiques et administratifs qui travaillent en permanence à améliorer la qualité de la gouvernance.